1 Octobre 2013
Et puis une tempête arrive. Le vent bruyant perturbe l'eau, et les gouttes de pluie perturbent la surface. Encore une fois, l'homme saute dedans, faisant de son mieux pour protéger l'eau des gouttes qui tombent et du vent qui souffle à la surface. Finalement, la tempête passe. Il termine son travail, et remonte vers le bord de la rive, épuisé.
Et puis ...
L'homme dans cette histoire ne parvient pas à réaliser trois choses très simples, mais importantes: d'abord, qu'il n'y a rien qu'il puisse faire pour empêcher l'eau d’être à l'occasion perturbée. Il y a des forces qui échappent à son contrôle, qui n’existent pas en vertu de circonstances dépendant de son désir ou de sa volonté. Deuxièmement, l'acte de sauter dans l'eau et de les manipuler ne fait qu'exacerber la perturbation initiale. Non seulement il y a des vagues, mais maintenant il y a un homme se débattant frénétiquement, entraînant encore plus de chaos. Et troisièmement, l'eau est de nature à se stabiliser elle-même une fois que la perturbation est passée. Elle n'est pas redevenue ainsi parce que l'homme a sauté dedans et fait en sorte de la calmer. Elle est plutôt redevenue calme lorsqu'elle a été autorisée à agir en fonction de sa propre nature.
L'attachement de l'homme à l'immobilité peut être la racine du problème. Mais, même s'il reste attaché à l'immobilité, il vaut mieux ne pas interférer avec l'eau quand elle est perturbée. Car alors il est en mesure d'éprouver plus de calme que dans l’autre cas. S’il pouvait ne rien faire pour son attachement et simplement se comporter différemment, son attachement serait plus facilement satisfait.
Mais, ne serait-ce pas encore mieux si l'homme ne se souciait plus de savoir si l'eau est perturbée ou non? Que ce passerait-il s’il pouvait commencer à apprécier les différentes façons dont l'eau se comporte dans les diverses circonstances changeantes de la vie qui demeurent totalement hors de son contrôle? Ainsi il n'aurait même pas besoin de passer le plus clair de son temps rivé la rive. Il pourrait aller et venir comme il le désire.
Enfin, c'est le dharma!